En résumé :
- Le tir à l’arc sportif offre une riche diversité de disciplines (salle, extérieur, forêt) où chacun peut trouver sa place selon sa personnalité.
 - Le choix de l’arc (classique, poulies, nu) est une décision personnelle qui déterminera votre style de tir et vos possibilités en compétition.
 - La progression est un parcours structuré et gratifiant, balisé par les « flèches de progression », qui vous mène de vos débuts en club jusqu’aux championnats.
 - Votre première compétition est une étape accessible qui se prépare en amont, notamment sur les aspects administratifs et matériels.
 
Vous vous souvenez de cette sensation ? Le calme avant la tempête, la corde tendue contre votre joue, le monde qui se réduit à la cible, puis le « thump » satisfaisant de la flèche qui atteint sa destination. Si cette expérience vous a marqué en loisir, vous vous demandez peut-être ce qu’il y a au-delà. Le monde du tir à l’arc sportif peut sembler un labyrinthe intimidant de règles, de catégories et de matériel complexe. On entend souvent parler de la pression de la compétition, des scores à atteindre, du rêve olympique, ce qui peut décourager les nouveaux venus.
Mais si la clé n’était pas de viser immédiatement la performance, mais de comprendre l’écosystème pour y trouver sa propre voie ? La véritable richesse de notre sport réside dans sa diversité. Il n’y a pas un seul chemin pour devenir archer, mais une multitude de sentiers qui correspondent à différentes sensibilités. Cet article est conçu comme une conversation de club, une porte d’entrée pour vous, le curieux qui souhaite transformer un passe-temps en une véritable passion sportive. Nous allons démystifier ensemble les disciplines, vous aider à choisir l’arc qui vous ressemble et vous montrer que le parcours, des premières flèches en club aux compétitions, est avant tout une formidable aventure humaine.
Pour ceux qui préfèrent le format visuel, la vidéo suivante vous propose une belle immersion en images dans les différentes facettes de notre sport, complétant parfaitement les conseils pratiques de ce guide.
Pour vous guider dans cette découverte, nous avons structuré ce panorama complet autour des questions essentielles que se pose tout futur archer de compétition. Chaque section est une étape pour vous aider à construire votre propre parcours.
Sommaire : Votre feuille de route pour devenir archer de compétition
- Salle, extérieur ou forêt : quelle discipline de tir à l’arc sportif est faite pour vous ?
 - Comment sont comptés les points au tir à l’arc ? Le guide pour enfin comprendre une compétition
 - Arc nu, classique ou à poulies : le guide pour choisir votre catégorie en compétition
 - Votre première compétition de tir à l’arc : les 5 erreurs qui peuvent tout gâcher
 - De la flèche blanche au championnat de France : les étapes de la progression d’un archer
 - Plumes et flèches de progression : le parcours ludique pour devenir un archer confirmé
 - Le rêve olympique : tout ce qu’il faut savoir sur la discipline reine du tir à l’arc
 - Le tir à l’arc sportif : du club aux jeux olympiques, le chemin de la performance
 
Salle, extérieur ou forêt : quelle discipline de tir à l’arc sportif est faite pour vous ?
La première question que l’on se pose en voulant aller plus loin, c’est « où vais-je tirer ? ». Loin de l’image unique du tir sur une pelouse, l’archerie sportive se décline en plusieurs environnements, chacun avec son ambiance et ses défis propres. Choisir sa discipline, c’est avant tout choisir une atmosphère qui vous correspond. On peut distinguer trois grandes familles : les tirs en intérieur, les tirs en extérieur sur terrain plat, et les tirs de parcours en nature.
Le tir en salle est souvent la porte d’entrée. Il se pratique sur une distance fixe de 18 mètres, à l’abri des intempéries. C’est la discipline de la concentration pure, où la régularité du geste prime sur tout. En France, c’est la pratique la plus répandue, car le tir en salle à 18m a attiré 19 501 compétiteurs en 2023, ce qui en fait la discipline la plus accessible pour débuter la compétition. Puis vient le Tir à l’Arc Extérieur (TAE), la discipline olympique, qui se déroule sur des distances allant jusqu’à 70 mètres. Ici, il faut composer avec le vent, la lumière et la distance. Enfin, pour les amoureux de la nature, les tirs de parcours comme le tir Nature, le tir 3D ou le tir en Campagne offrent une expérience totalement différente. Vous tirez sur des cibles à des distances variables, en montée ou en descente, dans des décors forestiers. C’est le domaine du tir instinctif et de l’adaptation.

Chaque environnement propose une expérience unique, de la précision clinique de la salle à l’immersion totale en forêt. Comme le dit si bien Carole Ferriou, triple championne du monde de tir en campagne, l’important est de savoir que le choix existe et qu’il est à votre portée.
Il existe 1500 clubs de tir à l’arc en France, clubs de tirs cible, de tir en campagne, de tir nature ou encore compagnies traditionnelles. Quel que soit l’endroit où vous habitez, vous en trouverez un près de chez vous.
– Carole Ferriou, triple championne du monde de tir à l’arc en campagne
Comment sont comptés les points au tir à l’arc ? Le guide pour enfin comprendre une compétition
Assister à une compétition de tir à l’arc pour la première fois peut être déroutant. Des cibles différentes, des archers qui ne tirent pas en même temps, des scores qui semblent varier d’une discipline à l’autre… En réalité, le système est très logique une fois qu’on en a saisi les bases. Chaque discipline a son propre système de comptage adapté à ses spécificités, mais le principe reste le même : plus la flèche est proche du centre, plus elle rapporte de points.
En tir en salle et en Tir à l’Arc Extérieur (TAE), on utilise des blasons circulaires colorés avec des zones allant de 1 à 10 points. Le jaune central vaut 10 (ou « X ») et 9 points, le rouge 8 et 7, et ainsi de suite jusqu’au blanc. La principale différence réside dans la taille du blason et la distance de tir. Pour les tirs de parcours (Campagne, 3D, Nature), le système est différent. On ne cherche pas seulement la précision, mais aussi la capacité à évaluer la distance et à toucher une zone « vitale ». Les cibles peuvent être des blasons animaliers ou des animaux en mousse 3D, avec des zones « tué » et « blessé » qui rapportent des points différents. Cette variété rend chaque compétition unique.
Le tableau ci-dessous synthétise les principaux systèmes de points que vous rencontrerez dans les compétitions en France. C’est un excellent aide-mémoire pour comprendre rapidement ce qui se joue sur le pas de tir.
| Discipline | Type de cible | Système de points | Score maximal | 
|---|---|---|---|
| Tir en salle 2x18m | Blason 40cm (10 zones) ou Trispot | Zones de 1 à 10 points (6-10 pour trispot) | 600 points | 
| Tir à l’arc extérieur (TAE) | Blason 122cm à 50m | Zones de 1 à 10 points | 1440 points | 
| Tir en campagne | Blasons noirs et jaunes multi-distances | 3 ou 4 zones (tuée/blessée) | 72 points max par cible | 
| Tir 3D | Cibles mousse en 3D représentant des animaux | 20 points par cible | 800 points | 
| Tir nature | Blasons animaliers photo/dessin | 35 points par cible | 1470 points | 
Au-delà du simple comptage, le déroulement d’une compétition est un rituel bien huilé, comme en témoigne ce retour d’expérience d’une compétition en salle :
Lors d’une compétition en salle, les archers sont répartis à 4 par cible avec chacun un numéro de cible et une lettre (A, B, C ou D). Ils ne tirent jamais tous ensemble. Ils sont divisés en deux vagues. Les archers tirent 20 volées de 3 flèches chacune (soit 60 flèches comptées) avec une pause à la 10ème volée. Un marqueur doit être désigné pour chaque cible. Les scores sont relevés après chaque volée et les marqueurs portent la valeur de chaque flèche en ordre décroissant sur la feuille de marque.
– Archers de Marly
Arc nu, classique ou à poulies : le guide pour choisir votre catégorie en compétition
Le choix de l’arc est peut-être la décision la plus personnelle et la plus engageante pour un archer. Ce n’est pas qu’un outil, c’est le prolongement de votre intention. Chaque type d’arc correspond à une philosophie de tir, à un « archétype » d’archer. Il est crucial de ne pas choisir en fonction de la mode, mais en fonction de ce que vous recherchez dans la pratique.
L’arc classique (ou recurve) est l’arc des Jeux Olympiques. Équipé d’un viseur et de stabilisateurs, il incarne la recherche de la précision pure et de la reproductibilité du geste. C’est la voie royale pour qui rêve de la discipline reine et d’une progression technique très codifiée. L’arc à poulies (ou compound) est une merveille de technologie. Grâce à son système de cames, il offre une puissance redoutable et une grande stabilité en visée. C’est l’arme du « technicien », de celui qui aime l’optimisation matérielle pour atteindre des scores parfaits, notamment en salle. Enfin, l’arc nu (ou barebow) est l’arc de l’instinct. Sans viseur ni stabilisateur, l’archer apprend à « sentir » sa flèche et à maîtriser la balistique. C’est une discipline en pleine renaissance, valorisant la pureté du tir. D’ailleurs, la FFTA, qui a récemment dépassé les 77 256 licenciés, note une croissance spectaculaire de cette catégorie, preuve qu’elle répond à un vrai désir de retour aux sources.
Pour vous aider à y voir plus clair, voici une feuille de route qui vous guidera dans ce choix fondamental. Prenez le temps de réfléchir à chaque point, et surtout, discutez-en avec les entraîneurs et les archers de votre club.
Votre feuille de route pour choisir le bon arc
- Définissez votre objectif principal : Visez-vous la précision olympique (Classique), la puissance et la perfection technique (Poulies) ou le tir instinctif et la polyvalence (Arc Nu) ?
 - Évaluez votre sensibilité : Êtes-vous attiré par la technologie et les réglages fins (Poulies), par la tradition et la rigueur d’une discipline établie (Classique), ou par la simplicité et le défi du tir sans aide (Arc Nu) ?
 - Consultez la « couleur » de votre club : Renseignez-vous sur les catégories les plus représentées dans votre club. Un environnement avec des archers expérimentés dans la catégorie que vous visez est un atout majeur pour progresser.
 - Pensez polyvalence et budget : Un arc nu, par exemple, peut concourir dans de nombreuses disciplines (salle, 3D, Nature, Campagne) avec le même matériel, ce qui peut être un avantage économique et pratique pour un débutant.
 - Essayez avant de choisir : La meilleure façon de savoir est de tester ! Demandez à votre club si vous pouvez essayer les différents types d’arcs pour sentir celui avec lequel vous avez le plus d’affinités.
 
Votre première compétition de tir à l’arc : les 5 erreurs qui peuvent tout gâcher
Le jour J est arrivé ! Vous avez votre matériel, vous vous êtes entraîné, et vous voilà inscrit à votre première compétition. C’est un moment excitant, un rite de passage dans la vie d’un archer. Cependant, l’enthousiasme peut vite laisser place au stress et à la frustration si l’on n’est pas préparé à quelques détails qui n’ont rien à voir avec le tir en lui-même. Souvent, ce sont de petits oublis administratifs ou logistiques qui peuvent gâcher l’expérience. Voici les erreurs les plus courantes à éviter pour que cette première fois soit une réussite.
La première erreur, et la plus fatale, est administrative. Sans les bons documents, vous ne pourrez même pas entrer sur le pas de tir. Comme le rappelle la Fédération, la préparation administrative est non-négociable.
Une licence FFTA à jour et un certificat médical de non contre-indication à la pratique du tir à l’arc en compétition sont obligatoires. C’est une cause fréquente de non-participation pour les débutants.
– Commission médicale FFTA
Deuxièmement, ignorer le « mandat ». Ce document est la carte d’identité de la compétition. Il contient tout : horaires, adresse, dress code, matériel autorisé. Le lire attentivement évite les mauvaises surprises. Troisièmement, arriver en retard au « greffe », le bureau d’enregistrement. Prévoyez large, le temps de trouver le lieu, de vous garer et de vous présenter sans stress. Quatrièmement, un matériel non conforme ou mal préparé. Avoir une corde de rechange, des clés de réglage et vérifier que son équipement est autorisé dans sa catégorie est essentiel. Enfin, cinquième erreur : oublier les règles de sécurité et de savoir-vivre sur le pas de tir. Ne jamais armer son arc en dehors de la ligne de tir, attendre les signaux sonores pour aller aux flèches et faire preuve de courtoisie lors du marquage des points sont les bases du respect mutuel qui font la beauté de notre sport.
De la flèche blanche au championnat de France : les étapes de la progression d’un archer
Le tir à l’arc sportif n’est pas une course, mais un parcours balisé qui permet à chaque archer de progresser à son rythme, en validant des étapes claires. Ce système, mis en place par la Fédération Française de Tir à l’Arc (FFTA), est incroyablement motivant car il donne des objectifs concrets et reconnus par toute la communauté. Le chemin peut vous mener de vos premiers tirs en club jusqu’au plus haut niveau national, si tel est votre souhait.
Tout commence au sein de votre club avec le passage des Plumes et Flèches de Progression. C’est une institution qui valide votre technique et votre régularité à des distances croissantes. Comme le souligne la FFTA, ce système a un rôle pédagogique fondamental.
Le passage des flèches de progression est une institution dans nos clubs. Pour les débutants, cela permet d’augmenter progressivement le niveau de difficulté par l’augmentation de la distance jusqu’à la distance olympique.
– Fédération Française de Tir à l’Arc
Une fois que vous avez acquis une certaine maîtrise, validée par vos premières flèches, le chemin vers les championnats s’ouvre à vous. Voici les grandes étapes de ce parcours :
- Obtenir sa flèche blanche : C’est la première distinction officielle, qui atteste que vous maîtrisez les bases de la sécurité et de la technique à 10 mètres. C’est le sésame pour pouvoir s’inscrire à ses premières compétitions.
 - Valider les flèches de couleur : Noire, bleue, rouge, jaune… Chaque couleur correspond à un score à atteindre à une distance de plus en plus grande (15m, 20m, 30m, etc.). C’est votre carnet de progression personnel.
 - Participer à des compétitions qualificatives : Pour accéder aux championnats, il faut réaliser des scores minimaux lors de compétitions officielles départementales ou régionales. Ces scores sont fixés chaque année par la FFTA.
 - Se classer au niveau régional : Vos meilleurs scores vous permettent d’entrer dans un classement régional. Les meilleurs archers de chaque catégorie sont alors qualifiés pour le championnat régional.
 - Atteindre le Championnat de France : Le graal ! Les champions régionaux et les archers ayant réalisé les meilleurs scores nationaux se retrouvent pour l’épreuve reine.
 
Pour les plus ambitieux, il existe aussi des structures d’accompagnement. La FFTA a mis en place des labels pour les clubs formateurs (Espoir, Ambition, Excellence) qui identifient les structures les plus engagées dans la performance. Le label ETAF (École de Tir à l’Arc Français), par exemple, est spécifiquement destiné à la formation des futurs champions olympiques.
Plumes et flèches de progression : le parcours ludique pour devenir un archer confirmé
Si la compétition peut sembler intimidante, la FFTA a eu l’intelligence de créer un système de progression qui est avant tout un jeu et un moment de partage au sein des clubs : les passages de Plumes (pour les plus jeunes) et de Flèches de Progression. Loin d’être un examen formel, c’est un véritable rite de passage qui marque l’évolution de l’archer. C’est l’occasion de se mesurer à soi-même dans une ambiance conviviale et encourageante.
Le principe est simple : pour obtenir une flèche d’une certaine couleur (blanche, noire, bleue, etc.), l’archer doit réaliser un score minimum de 280 points sur 36 flèches, à une distance définie. La flèche blanche se tire à 10m, la noire à 15m, la bleue à 20m, et ainsi de suite. Chaque flèche obtenue est un insigne que l’on porte fièrement sur son carquois, un symbole visible de sa progression au sein de la communauté. Ces événements sont des moments forts de la vie d’un club, comme l’illustre l’organisation d’un passage de flèches au club d’Arc Charly en Île-de-France, où l’événement a rassemblé 22 archers dans une atmosphère à la fois sérieuse et festive, avec des supporters venus encourager les participants.
Ces passages sont bien plus qu’une simple évaluation technique. C’est un moment où l’on prend conscience de son évolution, où l’on partage ses succès et ses difficultés avec les autres membres du club. C’est un ciment pour la communauté.
Au club des Archers de la Digue, lors d’un passage de flèches bleues et rouges, plusieurs archers ont réussi à atteindre le score minimum de 280 points en 36 flèches requis par la FFTA. Les passages de flèches blanches et noires permettent d’évaluer la progression technique des jeunes archers. Comme l’explique le club, c’est ‘un bon moment qui permet aussi de voir l’évolution’ des archers entre chaque évaluation.
– Les Archers de la Digue
Pour un nouvel archer, ces passages sont les premières marches de l’escalier. Ils donnent confiance, structurent l’apprentissage et transforment l’entraînement en un parcours ludique avec des récompenses tangibles. C’est la preuve que dans le tir à l’arc, la performance se construit pas à pas, dans le plaisir et le partage.
Le rêve olympique : tout ce qu’il faut savoir sur la discipline reine du tir à l’arc
Pour de nombreux sportifs, les Jeux Olympiques représentent le sommet absolu. En tir à l’arc, cette ambition se cristallise autour d’une seule et même discipline : l’arc classique en extérieur, à une distance de 70 mètres. C’est l’épreuve reine, celle qui demande une maîtrise technique, physique et mentale hors du commun. Si ce rêve vous anime, sachez que la France dispose d’une filière d’excellence structurée pour accompagner les talents jusqu’au plus haut niveau.
Le chemin vers l’Olympe est long et exigeant. Il commence par une détection en club, où les entraîneurs repèrent les jeunes archers au potentiel prometteur. Ceux-ci peuvent ensuite intégrer un Pôle Espoir régional (à Bordeaux, Dijon ou Compiègne, par exemple), des structures qui combinent entraînement intensif et cursus scolaire aménagé. L’étape suivante est l’intégration d’un Pôle France Relève (comme à Nancy), avant d’atteindre le graal : le Pôle France Élite à l’INSEP, à Paris. Là, les meilleurs archers du pays vivent et s’entraînent au quotidien dans des conditions professionnelles, avec un suivi complet. Le programme est intense : entraînements bi-quotidiens, préparation physique, suivi psychologique, le tout tourné vers un seul objectif : la performance internationale.
Ce parcours est bien sûr réservé à une élite, mais il montre la profondeur de la structure mise en place. Le processus de sélection pour les Jeux est lui-même une compétition de longue haleine, où les archers doivent prouver leur régularité et leur capacité à performer sous pression tout au long de la saison. Au final, seule une poignée d’athlètes obtient le précieux sésame. Par exemple, pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, l’équipe de France est composée de six archers au total, trois femmes et trois hommes, qui porteront les couleurs du pays.
Le rêve olympique est un puissant moteur. Il incarne l’excellence et tire tout le sport vers le haut, inspirant des milliers de jeunes archers dans les clubs à se dépasser chaque jour à l’entraînement. Même sans viser l’INSEP, s’inspirer de la rigueur et de la discipline de ces athlètes est une source de motivation pour tous.
À retenir
- Le tir à l’arc sportif est un univers diversifié : votre première mission est de trouver la discipline (salle, extérieur, nature) et le type d’arc (classique, poulies, nu) qui correspondent à votre personnalité.
 - La progression est un parcours balisé et motivant, marqué par les passages de flèches en club. C’est une validation de vos compétences et un rite de passage au sein de la communauté.
 - La compétition est une étape accessible qui se prépare. La rigueur administrative (licence, certificat médical) et la connaissance des règles sont aussi importantes que votre technique de tir.
 
Le tir à l’arc sportif : du club aux jeux olympiques, le chemin de la performance
Nous avons exploré les disciplines, le matériel, et les différentes étapes qui jalonnent la vie d’un archer. Il en ressort une image claire : le tir à l’arc sportif est un cheminement personnel où chacun peut définir son propre concept de la performance. Pour certains, ce sera d’obtenir leur flèche bleue ; pour d’autres, de remporter un championnat départemental ; et pour une poignée, de porter le maillot de l’équipe de France. L’important est que ce chemin est structuré et accessible.
La performance au plus haut niveau est soutenue en France. Comme le précise le Ministère des Sports, le statut d’Athlète de Haut Niveau offre des aides concrètes, comme un soutien financier ou des aménagements d’études, pour permettre aux archers les plus prometteurs de se consacrer à leur sport. Cette reconnaissance institutionnelle est cruciale. De plus, la notion de performance et d’accessibilité s’étend à tous. Le para-tir à l’arc est une discipline en pleine expansion, parfaitement intégrée au circuit compétitif. Avec des catégories adaptées (W1, Open) et un partenariat fort avec la Fédération Française Handisport, il offre aux archers en situation de handicap un terrain d’expression jusqu’au plus haut niveau. La sélection de six archers français pour les Jeux Paralympiques de Paris 2024 en est la plus belle preuve.
Au final, que l’on vise les sommets ou simplement le plaisir de bien tirer, l’état d’esprit reste le même : une quête de maîtrise de soi, de constance et de dépassement. C’est ce que résume parfaitement le témoignage de Baptiste Addis, 17 ans, lors des sélections olympiques :
Je suis vraiment fier d’avoir atteint la stabilité mentale et physique nécessaire. Bien que j’aie touché à ma limite mentale et physique, j’ai continué à donner tout ce que j’avais.
– Baptiste Addis
Cette quête est le véritable cœur du tir à l’arc sportif. C’est une invitation à se découvrir soi-même, flèche après flèche.
Maintenant que vous avez une vision claire du chemin qui s’offre à vous, l’étape la plus importante est de faire le premier pas. La meilleure façon de transformer cette curiosité en passion est de pousser la porte d’un club près de chez vous pour rencontrer d’autres archers et discuter avec des entraîneurs passionnés.
Questions fréquentes sur le tir à l’arc sportif
J’ai besoin d’un certificat médical pour participer à une compétition ?
Oui, absolument. Pour participer à votre première compétition, vous devez avoir une licence FFTA valide accompagnée d’un certificat médical de non contre-indication signé par un médecin, datant de moins d’un an. C’est une erreur administrative fatale très courante chez les débutants.
Qu’est-ce qu’un ‘mandat’ de compétition et où le trouver ?
Le mandat est l’invitation officielle d’une compétition publiée par le comité départemental ou régional. On la trouve sur les sites des comités régionaux FFTA. Elle contient toutes les informations cruciales : date, heure du greffe, horaires d’échauffement, distances de tir, matériel autorisé et dress code.
Qu’est-ce que le ‘Greffe’ et le ‘Peloton’ ?
Le Greffe est le bureau d’enregistrement où vous vous présentez à votre arrivée. Vous y signez et vérifiez votre inscription. Le Peloton est votre groupe de tir : vous tirez avec 3 ou 4 autres archers sur la même cible pendant toute la compétition. Les volées d’échauffement officielles y sont respectées.
Quels éléments de matériel sont interdits selon mon type d’arc ?
En arc nu, tout stabilisateur et viseur sont interdits. En arc classique, le viseur et le repose-flèche sont obligatoires. En arc à poulies, les viseurs avec lentille grossissante et les décocheurs sont autorisés. Consultez le mandat pour connaître les règles exactes de ta discipline.
Dois-je apporter mon propre marqueur ?
Non, généralement l’organisateur fournit des marqueurs pour chaque cible. Cependant, les concurrents peuvent se contrôler mutuellement. Soyez toujours juste et courtois lors du comptage des points des autres archers.